dans le cas d’une étude menée en utilisant les coûts et pertes de production brute, les salaires doivent être « convertis » non seulement dans une monnaie commune (en utilisant les taux de change) pour effectuer les comparaisons entre pays (comme c’est le cas dans ce tableau), mais également en termes de « parité de pouvoir d’achat ». (cf. Eurostat : « les taux de change sont déterminés par de nombreux facteurs liés à l’offre et à la demande sur les marchés des changes, tels que le commerce international et les écarts entre les taux d’intérêt. En d’autres termes, les taux de change reflètent généralement d’autres éléments que les seules différences de prix. Afin de parvenir à une pure comparaison de volumes, il est essentiel de recourir à des facteurs de conversion spécifiques (déflateurs spatiaux) qui éliminent les effets des écarts de prix entre pays. Les parités de pouvoir d’achat (PPA) sont des taux de conversion des monnaies : elles transforment les indicateurs économiques exprimés en monnaie nationale en une monnaie commune fictive, appelée « standard de pouvoir d’achat » (SPA), qui égalise les pouvoirs d’achat des différentes monnaies nationales. »). Ce n’est pas le cas dans ce tableau comparatif... à ce sujet, l’étude menée par Alberini, Cooper et al., (cf. article « evaluer effets sur la sante pollution atmospherique dans le spays développés ») insiste bien, en introduction (« contexte et objectifs de l’étude », p.11) sur le fait qu’ « en général, les analystes transfèrent des valeurs trouvées aux Etats-Unis. Or, les auteurs indiquent qu’il n’y a pas de raison de penser qu’a priori les préférences dans les pays en voie de développement soient identiques à celles des Etats-Unis. Pour prendre en compte ce biais possible, la meilleure solution est de mener des études originales dans ces pays. L’évaluation contingente étudiée ici se situe dans ce cadre. L’objet de cette étude est d’évaluer les bénéfices de la prévention de maladies respiratoires liées à la pollution de l’air » ;
même si on retrouve, souvent dans les pays développés, à peu près la même distribution des revenus dans la société, on sait qu’un des biais (en dehors du biais dû au fait qu’on ne traduise pas les disponibilités à payer en PPA, voir ci-dessus) réside dans le fait qu’en moyenne, plus les personnes interrogées ont des revenus importants, plus leur disponibilité à payer sera forte. Les personnes les plus pauvres ne peuvent souvent se payer que les biens et services les plus élémentaires, et accepter de payer pour se prémunir contre un risque dû à une pollution est d’autant plus faible que la probabilité d’occurrence l’est également. Pour les personnes ayant des revenus supérieurs, même si la probabilité d’occurrence est faible, ils peuvent se servir du revenu qu’ils leur reste (en général encore important) après la consommation des biens et services les plus élémentaires pour se prémunir contre ce risque.
Dans le tableau (p.353) : « Estimations institutionnelles de la valeur statistique de la vie humaine », pour quelle raison d’ordre non méthodologique et liée aux pays étudiés eux-mêmes existe-t-il de telles disparités dans les résultats ? (attention, il y a deux raisons principales dont une que vous pourrez retrouver dans l’article d’Alberini, Cooper et al.)
Explicitez.