Si nous établissons le rapport entre le capital et le travail, soit entre la quantité de capital engagé dans une production sur la quantité d’hommes engagés dans cette même production, soit le ratio K/L , nous obtenons un moyen commode pour exprimer l’ intensité capitalistique de la production.
Plus ce rapport augmente, plus la quantité de capital par travailleur s’accroît dans le temps. La production est donc censée devenir de plus en plus intensive en capital, lorsque nous supposons que le stock de capital croît plus rapidement que le travail. Cette relation est exprimée dans la figure suivante par la fonction de production (FP).
La production par tête (exprimée par le rapport entre la quantité produite et le nombre d’hommes nécessaires à sa production, soit le terme Q/L ), soit la mesure la plus commune de la croissance par conséquent, augmente en fonction de l’intensité capitalistique exprimée par un accroissement du rapport K/L.
Cette relation n’est pas linéaire, car, au fur et à mesure que l’intensité capitalistique augmente, les travailleurs disposent d’outils plus performants, ce qui augmente leur rendement additionnel et fait baisser celui du capital, à partir d’un rapport (K/L)0 choisi arbitrairement pour indiquer ces évolutions dans le sens de la flèche. Ce raisonnement est basé sur une hypothèse courante dans la modélisation : il suppose que « toute chose est égale par ailleurs », ce qui signifie que la fonction de production FP ne s’exprime que par l’évolution du capital par tête K/L.
Qu’en est-il lorsque nous assouplissons cette hypothèse et introduisons le progrès technique ?