Définitions, typologie, échelles et distinction entre origines naturelle et anthropique des polluants

Rappelons la définition selon laquelle un polluant est une molécule qui modifie la composition (et en conséquence potentiellement les propriétés) de l’atmosphère. Celle-ci s’applique à des molécules déjà présentes à l’état de traces, issues de processus naturels biologiques (respiration des plantes pour le CO2) ou naturels (émissions volcaniques par exemple), mais aussi à des molécules nouvelles comme certains composés organiques volatils, d’origine souvent industrielle (solvants par exemple).

L’évolution récente de la concentration atmosphérique du CO2 est interprétée comme indiquant la contribution de l’activité humaine (émissions dites d’origine anthropique). Cette concentration est actuellement autour de 0,035 % en volume, contre 0,032 en 1960 et 0,028 % dans l’ère pré industrielle. Plusieurs polluants, dont certains avec des effets néfastes connus, ont des origines partagées. Ainsi, des quantités d’oxydes de soufre ou du cadmium sont libérées lors des explosions volcaniques. Par contre le plomb (polluant atmosphérique réglementé) peut être de source industrielle ou issu du trafic (additif de l’essence interdit depuis plus de 10 ans).

Il est difficile d’être exhaustif concernant les polluants. Nous aurons l’occasion de citer des listes plus ou moins longues, figurant dans des textes (le Clean Air Act des USA par exemple) ou proposés par des organismes comme l’OMS. Nous pouvons aussi les classer selon leur forme (gaz comme les oxydes d’azote et l’ozone ou particules en suspension), la famille chimique (éléments métalliques comme le plomb et le cadmium ou hydrocarbures aromatiques polycycliques comme le benzo[a]pyrène, voire des catégories plus large comme les composés organiques volatils (le benzène par exemple).

Pour évaluer les impacts de la pollution sur les populations il nous faut considérer les sources et leur localisation, l’identification des émissions de polluants choisis et leur durée de vie, ce qui peut déterminer leur persistance et donc leur transport à plus ou moins longue distance. Ceci signifie, comme le montre la figure ci-contre, que pour chaque lieu il existe des composantes de la pollution, locale, régionale et de longue distance. La quantification des contributions peut s’avérer importante pour la gestion de la qualité de l’air qui porte sur les sources, dont la localisation offre plus ou moins de possibilités institutionnelles pour conduire des actions efficaces.

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