Dispositif de surveillance : le réseau et les campagnes de mesures

Lla surveillance est encadrée réglementairement. Il reste toujours possible selon les particularités locales et/ou la volonté politique de mettre en place une stratégie plus ambitieuse. Classiquement nous pourrions mettre en avant les deux axes suivants :
- La caractérisation de la pollution à proximité des grandes sources d’émissions (le long des axes routiers à forte circulation, bassins industriels)
- L’optimisation du réseau de mesures, compte tenu des besoins en stations et de leur coût.

Le dispositif de surveillance doit permettre d’établir le mieux possible l’exposition des personnes, selon bien sûr un principe écologique (l’adresse du domicile des personnes). Nous verrons que la modélisation à partir de la connaissance des émissions peut contribuer à une cartographie fine, mais ceci ne tient pas compte du comportement des individus qui peut, selon leurs modes de vie ou de déplacement grandement influer sur l’exposition. Pour surmonter cette difficulté il faut avoir recours à différents types de campagnes de mesures dont nous fournirons quelques détails ailleurs (voir aussi - Les pesticides dans l’air péri- et urbain).

En résumé, la surveillance de la qualité de l’air repose sur l’utilisation de trois grands outils complémentaires :
- un réseau de stations de mesure, de typologies différentes, réparties sur l’ensemble du territoire d’intérêt, permettant de fournir des relevés continus des niveaux de pollution pour les polluants réglementés ;
- des campagnes de mesure (par nature ponctuelles) qui permettent d’apporter une description plus détaillée spatialement, introduire des notions comme le budget espace-temps, ou encore étudier de nouveaux composés ;
- des modèles permettant de simuler la dispersion des polluants à partir des sources qu’il faut avoir répertorier et caractériser au préalable (l’inventaire des émissions).

Le choix de la localisation des stations automatiques et des polluants qui y sont mesurées répond à des impératifs de santé publique (et la réglementation). En France, on distingue 5 types :
- Les stations urbaines de fond (non soumises à la variation du trafic) ;
- Les stations trafic, au voisinage immédiat de grands axes de circulation automobile ;
- Les stations péri-urbaine de fond, situées en banlieue ;
- Les stations rurales de fond ;
- Les stations d’observations, réservées à l’étude des phénomènes atmosphériques, sans rapport avec l’exposition du public (en haut de la Tour Eiffel par exemple).

Notons que nous retrouvons dans cette typologie la nécessité de quantifier les parts locale, régionale, continentale, etc. selon la classification de Lenshow.

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