La France est pris ici comme exemple de pays au climat tempéré qui, grâce à une pluviométrie importante, dispose d’un réseau hydrographique vaste et à de nombreuses nappes souterraines et donc d’abondantes ressources en eau.
Les ressources disponibles ne se mesurent pas en volume stocké dans la nature, mais en flux, c’est-à-dire en quantité accessible dans un espace défini et pendant une durée donnée. Les différentes phases du cycle de l’eau s’équilibrent entre les précipitations, le ruissellement, les infiltrations et l’évapotranspiration.
(Précipitations = Ruissellement + Infiltrations + Evapotranspiration)
Le volume annuel total des eaux renouvelables est estimé à environ 170 milliards de mètre cube. Ce volume correspond à l’apport pluviométrique de 440 milliards de m3 moins les phénomènes d’évapotranspiration correspondant à 270 milliards de m3 auxquels s’ajoutent les 10 milliards de m3 représentant les débits entrant des pays voisins. Ces 170 milliards de m3 se repartissent en ruissellement (70 milliards de m3) contribuant ainsi aux crues des rivières et les 100 milliards de m3 restant s’infiltrent et renouvellent les réserves d’eau souterraine, avant de rejoindre les eaux superficielles en alimentant les sources et en contribuant aux débits des cours d’eau et aux crues des nappes. Sur les 170 milliards de m3, 16 milliards servent à alimenter les pays voisins via les cours frontaliers, 160 milliards retournent à la mer et seulement 4 milliards sont consommés par les usages.
Bien que les ressources en eau ne manquent pas car la France dispose d’un climat favorable à leur renouvellement, elles sont inégalement reparties et varient en fonction des saisons. En effet, les périodes de sécheresse peuvent engendrées des difficultés dans les régions méditerranéennes et la pollution et la demande en eau importante dans les régions fortement urbanisées influent sur la ressource. Nous constatons donc sur la figure associée que le bilan annuel est déficitaire.