Les eaux souterraines proviennent principalement des eaux de pluie. Elles sont présentes dans les pores et les fissures des roches. On appelle ces roches des roches aquifères. Les aquifères ont généralement deux compartiments :
la zone non saturée, c’est à dire la partie haute de l’aquifère où l’eau ne remplit pas totalement les pores de la roche
la zone saturée, la partie basse de l’aquifère où les pores de la roche sont totalement remplit par l’eau. L’eau contenue dans la roche est qualifiée de nappe.
Il existe différents types de nappes qui varient en fonction du réservoir (de la roche « accueillante ») :
les nappes libres, la partie supérieure du réservoir est perméable. Elle permet ainsi à l’eau de circuler dans toute la surface de la roche. Les nappes libres sont présentes dans les roches dites poreuses (sable, craie, calcaire)
les nappes captives, le réservoir est imperméable. Ces zones sont donc alimentées par les roches voisines. Les nappes captives sont des roches poreuses tout comme les nappes libres
les nappes alluviales sont les réservoirs qui fournissent 60% des eaux souterraines prélevées en France. Leur débit important et leur facilité d’accès expliquent aussi le lieu d’échange qu’elles offrent aux autres nappes.
Une roche aquifère est donc à la fois un réservoir d’eau et un conducteur d’eau. La quantité d’eau qu’elle fournie dépend de son étendue, de sa porosité et de sa perméabilité. Sa capacité de stockage dépend de son volume et de sa porosité efficace, tandis que son aptitude à transmettre un flux dépend de son épaisseur et de sa perméabilité.
Les nappes d’eau souterraines sont alimentées par le ruissellement et l’infiltration des précipitations. Les pluies lessivent le sol et entraînent avec elles les pollutions rencontrées sur les sols. En fonction de la contamination des sols, l’importance de l’impact de la pollution varie d’une nappe à une autre.
Le volume d’eau souterraine, en France, est de l’ordre de 2000 milliards de mètres cubes. Parmi cette quantité d’eau souterraine disponible, 7 milliards de mètres cubes par an sont captés dans les nappes dont la moitié est destinée à notre consommation d’eau potable.