La vulnérabilité d’une nappe dépend de ces caractéristiques physiques, chimiques et biologiques qui lui procurent un degré de protection plus ou moins élevé vis-à-vis des pollutions. On peut distinguer deux types de vulnérabilité celle directement liée aux caractéristiques détermine la sensibilité du milieu par rapport à la pollution et la vulnérabilité spécifique définissant la sensibilité du milieu par rapport à un polluant en particulier.
La protection naturelle, d’une nappe à la pollution, est performante :
plus les sols ne sont épais et argileux
plus la roche est poreuse et non fracturée
plus l’épaisseur de la zone non saturée est importante
En règle générale, les nappes alluviales sont vulnérables en proportion de leur faible profondeur, de leur absence de protection et du risque rapide de propagation de la pollution du cours d’eau. Les nappes libres fissurées sont aussi des terrains où la pollution se répand rapidement et où elle peut s’étendre sur de grandes surfaces. Enfin, les nappes libres constituées de craies et de calcaires sont particulièrement propices à une propagation rapide de la pollution.
La vulnérabilité est donc attribuable à un manque de protection naturelle des aquifères contre les pollutions. Outre cette faiblesse, la vulnérabilité de l’eau est fonction des caractéristiques des matières polluantes qui atteignent les eaux souterraines et entraînent leur dégradation mais aussi de la difficulté de régénération de l’eau due à la persistance de certains polluants.
La pollution des nappes d’eaux souterraines par certaines substances a peu d’influence sur la santé si elle peut être circonscrite, par exemple quand l’eau polluée peut être facilement détectée par une odeur ou un goût inhabituel et qui la rend impropre à certaines consommations (comme la consommation d’eau potable). De même, la surveillance permet de détecter la présence de certaines de ces substances qui pourraient comporter un risque réel pour la santé.